L’impression 3D au service de l’industrie
La crise a révélé le potentiel de l’impression 3D
Malgré une baisse significative de l’activité commerciale et industrielle en France, la crise a donné un coup d’accélération à la transformation numérique de la filière industrielle.
La crise a engendré une chute progressive de l’offre industrielle ; perturbation des chaînes d’approvisionnements, fort ralentissement ou encore, arrêt total d’activité. Pour faire face à ces difficultés et résoudre les nouveaux défis de cette période inédite, la grande majorité des organisations ont dû faire preuve d’adaptabilité et d’agilité. Le numérique a permis a des entreprises de trouver des solutions pour assurer la poursuite de leur activité.
Parmi l’ensemble des technologies qui ont été de véritables leviers de transformation numérique pour les industriels, celle de l’impression 3D* s’est distinguée. Pour faire face aux bouleversements des chaînes d’approvisionnement classiques et répondre à l’urgence de la situation, makers, fablabs, ingénieurs, ou encore entreprises privées ou publiques – de toutes tailles et de tous secteurs d’activité - ont partagé leurs connaissances, leurs idées et leurs imprimantes pour fabriquer du matériel médical : respirateurs artificiels, visières, masques, écouvillons… L’impression 3D a démontré son potentiel en palliant, en un temps record et à grande échelle, au manque de certains équipements indispensables.
La situation inédite liée au Covid-19 a permis d'accélérer l’intérêt croissant des entreprises envers l’adoption de cette technologie. L'enjeu ? Travailler de manière plus flexible et agile afin de d'assurer la continuité de leur activité.
Rapidité et flexibilité
L’impression 3D permet le prototypage fonctionnel rapide et l’affinage de la production. Elle offre aux industriels la possibilité d’expérimenter, de faire des erreurs, des ajustements, d’améliorer leur prototype jusqu’à obtenir le produit imaginé. Contrairement à la chaîne de production traditionnelle qui comprend de nombreuses étapes : préparation de la matière première, prélèvement, réalisation du produit, livraison au client… et qui prennent jusqu’à plusieurs semaines, l’impression 3D prend seulement quelques jours. Les délais de conception et de production étant considérablement réduits, les produits sont commercialisés plus rapidement et la chaîne d’approvisionnement optimisée.
Personnalisation
L’impression additive offre aux entreprises des possibilités de personnalisation multiples. Elle leur permet de proposer des produits sur-mesure aussi bien adapté à la production de masse qu’à la production en série limitée. Certaines entreprises proposent même à leurs clients de désigner leur produit en ligne : couleur, taille, forme, matériau (plastique, métal, polyamide…), etc. Ce qui permet au client de visualiser concrètement son produit à l’écran avant de passer sa commande. En proposant des produits sur-mesure rapidement, l’impression additive permet d’optimiser l’expérience et la satisfaction client. L’impression 3D permet également de favoriser les productions en petites séries et donc, de s’inscrire dans une démarche plus durable.
Durabilité
L’impression 3D permet aux industriels de produire uniquement ce dont ils ont besoin. Leur production est donc maîtrisée. Les méthodes de fabrication soustractives, comme le fraisage ou le tournage, enlèvent une quantité importante de matière d'un bloc initial et reposent sur le phénomène de production de masse ce qui entraîne des volumes élevés de déchets. Les méthodes de fabrication additive n'utilisent généralement que la matière nécessaire à la construction d'une pièce. Lorsque l’impression 3D se fait à proximité de la chaîne de production, elle permet également de réduire le nombre d’intermédiaires, de livraisons, de transport dans la chaîne d’approvisionnement et donc, de réduire l’empreinte carbone.
Relocalisation de la production
Durant la crise, l'externalisation de certaines industries a posé un problème majeur : pénurie de produits, dépendance à des fournisseurs étrangers... L’impression 3D a montré son principal avantage : celui de pouvoir s’adapter rapidement et produire les pièces nécessaires à un moment précis. Cette capacité de produire en petite et grande série de façon flexible et rapide a donné, à de nombreux industriels, la possibilité de développer de nouvelles propositions de valeur, d’être plus réactivfs et ainsi, de poursuivre leur activité, et même d’augmenter leur compétitivité. L’impression addictive a permis de repenser l’écosystème industriel : les entreprises et industriels sont en mesure de fabriquer les pièces/produits dont ils ont besoin rapidement et à moindre coût, sans avoir à importer leur production. En s’inscrivant dans une relocalisation industrielle, l’impression 3D permet de recréer de la proximité dans le tissu régional et de redynamiser l’économie régionale.
* L’impression 3D appelé également « fabrication additive » est un procédé de fabrication transformant un modèle numérisé (réalisé sur un logiciel de 3D) en un objet physique, par ajout de couches successives d’un matériau – d’où l’adjectif additif.